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3. 4. NOUVELLES TECHNOLOGIES : LA TÉLÉASSISTANCE ET LE
PROJET ICARE
La téléassistance vise à sécuriser le maintien à domicile et à améliorer la qualité de vie des personnes
âgées en préservant le lien social. Les personnes âgées sont équipées d’un bracelet ou d’un médaillon
et peuvent alerter une centrale d’écoute en cas de chute ou de malaise. Celle-ci alerte un réseau
de référents préalablement établi avec la personne et son entourage ou les services d’urgence. La
présence à distance est assurée de façon permanente, 24h/24 et 7j/7.
Certains services proposent, en complément, des appels de convivialité permettant de maintenir le
lien social.
Des dispositifs complémentaires à la téléassistance et liées aux nouvelles technologies peuvent
également être proposés tels que les détecteurs de chute brutale, de fumée, de gaz, d’activité, les
chemins lumineux ou des dispositifs anti-fugue.
Une partie des frais d’abonnement pour un dispositif de téléassistance peut être prise en charge
- soit au titre de l’aide sociale départementale selon un barème de ressources de la personne,
sous réserve de faire appel à un prestataire habilité,
- soit dans le plan d’aide de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), dans la limite de 27
€
/mois.
La personne peut alors faire appel au prestataire de son choix, même s’il ne figure pas dans la liste
des prestataires habilités.
Le Conseil général de la Haute-Vienne, en partenariat avec la Caisse nationale de solidarité pour
l’autonomie (CNSA) et Sirmad Téléassistance Fondation Caisses d’Epargne, conduit depuis février
2012, une expérimentation destinée à évaluer l’efficacité d’un pack domotique de téléassistance sur la
prévention des chutes, le lien social et la sécurisation du domicile des personnes âgées dépendantes.
Le pack domotique qui est proposé à la personne âgée dans ce cadre comprend un émetteur (porté
en pendentif ou en bracelet), un abonnement à la plateforme de téléassistance, un détecteur de chute
brutale, un détecteur de fumée mais aussi un « chemin lumineux » destiné à prévenir les chutes
nocturnes (des détecteurs de présence sont placés sur le trajet de la chambre à coucher aux toilettes,
et déclenchent automatiquement les éclairages).
Une évaluation de l’impact de ce dispositif sur le
nombre de chutes, sur le lien social et l’acceptabilité des matériels est réalisée.
Depuis janvier 2013, cette expérimentation est incluse au projet ICARE qui vise à développer et à
déployer sur 2 000 foyers dans quatre départements (Corrèze, Creuse, Haute-Vienne – 200 packs et
Loir-et-Cher) des solutions domotiques et des services liés aux nouveaux moyens de communication
afin d’évaluer des modèles économiques et médico-sociaux innovants. Pour 293 d’entre eux (dont 48
pour la Haute-Vienne), le projet associe la dimension médicale à la dimension sociale via des capteurs
mesurant certains paramètres (pression artérielle, fréquence cardiaque…) reliés à une équipe médicale
du CHU et par ailleurs une tablette tactile de visiophonie avec cahier de liaison dématérialisé pour les
professionnels intervenant au domicile ainsi qu’un service de télégestion.
La montée en charge reste difficile, plus d’une personne sur deux sollicitée refusant ces matériels.
