La végétation dominante au sommet du Mont-Gargan est encore composée de Bruyère cendrée, de Callune et d’Ajoncs nains, espèces caractéristiques de la lande sèche. Sans entretien, les landes limousines, autrefois caractéristiques des monts au sol sec et pauvre, sont colonisées par les fougères aigles, les bourdaines et les Genêts à balai, pour petit à petit devenir des forêts.
Leur maintien a longtemps été favorisé par les pratiques agricoles grâce au pâturage ovin. Désormais, les travaux de restauration mécanique et l’entretien annuel par l’arrachage des Fougères aigles et la coupe des ligneux permettent de maintenir le paysage ouvert au sommet. La forêt s’est emparée des pentes autour du Mont-Gargan.
La lande sèche accueille de nombreux insectes, telles les abeilles sauvages et domestiques qui trouvent ici un pollen abondant dans les bruyères, callunes ou encore bourdaines. La lande accueille aussi tout un cortège de passereaux (bruants et Traquet pâtre notamment) liés à la présence des arbustes (aubépines, houx et bourdaines) qui leur servent de perchoirs, de supports pour les nids et de garde-manger.
Un autre oiseau, plus discret car de mœurs crépusculaires, revient chaque année pour se reproduire sur le sol de la lande : l’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europeus). Il vole près du sol, au lever et au coucher du soleil, bec largement ouvert pour gober les insectes. Son chant rocailleux et ses claquements d’ailes font de sa parade nuptiale un spectacle inattendu.
Au sommet, une borne au sol matérialise un point de nivellement géodésique. Elle marque le point culminant du Mont Gargan.