La Cache du Maquis

Résistant dès juin 1940, Georges Guingouin qui dirigeait le maquis de la montagne limousine, devait se déplacer sans cesse d’une planque à l’autre, passant d’une grange amie à un fournil abandonné, le plus souvent la nuit pour échapper au Régime de Vichy puis à la milice et à la Gestapo. Être accueilli par des familles résistantes devenant trop dangereux, il décide en mars 1943 de créer une « cache » dans la forêt de Châteauneuf.

Il faut s’imaginer la forêt telle que les maquisards l’ont connue pendant la Seconde Guerre mondiale, bien différente de celle que vous découvrez face à vous. Il n’y avait que peu de conifères et plutôt des feuillus serrés et touffus.

C’est donc au plus profond de cette forêt, au lieu-dit La Croix Chevaux, dans un vallon, près d’une source, que fut creusée à la pelle et à la pioche en mars 1943, la cache constitutive du Maquis Francs-Tireurs et Partisans par Georges Guingouin et ses quatre camarades : Raymond Dumont, Raymond Nard, Pierre Magadoux et René Duval.

À l'intérieur, ils vont disposer une table, un banc, une étagère et un feu.

Ce lieu a été choisi pour répondre à :

  • la nécessité d’être bien dissimulés et pouvoir observer les alentours ;
  • la nécessité d’avoir à proximité des « ravitailleurs » en nourriture ;
  • la nécessité d’être facilement avertis par la population locale ;
  • et, bien entendu, la présence de l'eau pour la nourriture et l'hygiène.

Ce site sera le point de départ du maquis de Guingouin.

Tous ceux qui sont entrés au maquis de Georges Guingouin y sont passés, c’est pour cette raison qu’elle est appelée « cache constitutive du maquis ». On y trouvait des habitants de la région, d’anciens Républicains espagnols, des évadés des camps d’internement, des gens d’autres régions…

À l’automne 1943, les feuilles des arbres tombant et le froid arrivant, la cache est évacuée.

En images