La Bataille du mont Gargan - La pierre de mémoire

Une bataille acharnée

En avril 1944, face la division Brehmer, puis en juin au passage de la division Das Reich, le Maquis de Guingouin fait profil bas et se fond dans le paysage.

Au mois de Juillet, Georges Guingouin a rassemblé plus de 3 000 combattants sous ses ordres. Craignant une action de la Résistance à Limoges autour du 14 juillet, les allemands et le Régime de Vichy décident de réduire le maquis du Mont-Gargan

Après des vols de reconnaissance menés par des Reggiane 2002, dont l’un est abattu par les maquisards, le 12 juillet, Sussac est bombardé alors que trois colonnes composées de soldats allemands, de miliciens et de policiers français avancent vers le Mont-Gargan.

Contrairement au mois précédents Guingouin, qui commande une force conséquente décide de s’opposer aux assaillants.  Il veut récupérer un largage de matériel militaire effectué par les anglais le 14 juillet à Sussac, en plein jour. Plus de 900 conteneurs d’armes sont récupéré par les résistants qui refluent doucement vers le sommet du Mont-Gargan le 18 juillet au soir. Guingouin demande à ses hommes de tenir encore deux jours sous le feu des mortiers allemands. L’un des épisodes les plus meurtriers pour la résistance a lieu dans le cimetière de Saint-Gilles les Forêts où une dizaines de maquisards perdent la vie.

Une des rare victoire de la Résistance de l'intérieure

Au prix de trente-huit tués, cinquante-quatre blessés et cinq disparus les hommes de Guingouin font disparaitre les containers anglais et s’évaporent dans la nature. Le 23 juillet au soir les assaillants doivent constater leur échec, laissant au passage près de 350 morts sur le terrain. Ce rare combat de la Résistance de l'intérieur dans une bataille rangée durant la guerre peut donc être considéré comme une victoire.

Fort de cette réussite qui réhausse encore son aura, Georges Guingouin devient le chef de l'ensemble des Résistants de Haute-Vienne (15 000 hommes) et s’empare Limoges, sans effusion de sang le 21 août 1944.

Le 6 septembre 1992 une pierre de mémoire a été édifiée au sommet du Mont Gargan par le Conseil général de la Haute-Vienne, en hommage aux combattants de la 1ère brigade du Lieutenant-Colonel Guingouin.

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