Le Département a lancé le 19 janvier 2023 les travaux de déviation de la RD 20 à Aixe-sur-Vienne : un chantier qui permettra de désengorger le centre-ville de la commune.
5 000 véhicules par jour traversent aujourd’hui le centre-ville d’Aixe-sur-Vienne depuis la RD 20, dont environ 7% de poids lourds
Une liaison directe RD 2000 - RD 20 va donc être créée afin de pallier les nuisances engendrées par cette importante circulation.
Trois objectifs principaux :
Le Département s'est engagé depuis maintenant plusieurs années à réduire l’impact environnemental dans la construction et l’entretien de son réseau routier.
Ainsi, pour ce chantier jusqu'à 30% d'enrobés bitumineux tièdes seront utilisés. Les enrobés bitumineux tièdes permettent de réduire la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre. Leur utilisation permet en effet d'abaisser la température de fabrication et de mise en oeuvre par rapport à un enrobé bitumineux à chaud, pour des performances équivalentes.
Par ailleurs, le recyclage des agrégats d'enrobés se fera à hauteur de 20%. Cela favorise ainsi une utilisation moindre de matières premières non renouvelables et permet également de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d'énergie.
L’article L. 163-1 du Code de l’environnement prévoit que les mesures de compensation des atteintes à la biodiversité visent un objectif d'absence de perte nette, voire de gain de biodiversité. Dans cette perspective, le Département va mener différentes actions écologiques visant à recréer des habitats favorables aux oiseaux, aux chauves-souris, aux amphibiens et aux insectes, principales espèces impactées par ce chantier.
Deux sites ont été identifiés pour le déploiement des actions de compensation écologique :
Les actions écologiques suivantes seront menées :
Des îlots de sénescence seront mis en place afin de garantir le vieillissement naturel et prolongé des boisements présents. Les îlots de sénescence sont des espaces délimités constitués par des peuplements de vieux arbres. Ceux-ci feront l’objet d’une gestion particulière. Les sujets seront laissés en libre évolution, sans intervention, et ce jusqu’à leur dépérissement naturel. Cette pratique permet de favoriser la présence de bois mort dans les forêts, indispensable pour de nombreuses espèces et support d’une biodiversité riche.
Ce site fera l’objet d’un plan de gestion dont l’efficacité sera contrôlée par des suivis écologiques réguliers.
Des mares très peu profondes d'environ 50 cm avec des berges en pentes très douces et une surface ne dépassant pas les 8 à 10 m² seront réalisées. Une distance de 50 mètres séparera deux points d'eau.
La création de ce réseau de mares permettra de favoriser une grande variété d’habitats propices à la biodiversité : en effet, de nombreuses espèces comme les amphibiens s’y installent durablement. On pourra aussi y retrouver des espèces floristiques (roseau massette, Iris des marais, menthe aquatique).
Aucun poisson ne sera introduit dans les mares afin d'éviter le risque de prédation des amphibiens.
Différentes essences vont être plantées sur chacun des deux sites :
Tous les plants seront d’origine locale certifiée.
Une protection de type filet anti-rongeur sera mise en place à la plantation pour éviter les prédations (lapins principalement).
Au bout de 3 ans, une fois les arbres plus développés, une protection plus haute sera installée pour éviter la prédation par les chevreuils.
Calendrier des travaux :
Afin de proposer de nouveaux abris pour la petite faune (reptiles, amphibiens, hérisson), il sera réalisé, avec les bois issus du défrichement, des tas de branches et de souches, ainsi que des tas de bois. De nouveaux sites de reproduction seront également créés en recyclant le bois de coupe.
Le renforcement du réseau de haies est favorable aux oiseaux, chiroptères, amphibiens et aux continuités écologiques. Cette mesure sera mise en oeuvre sur un troisième site : voir la localisation
Les plantations de haies, comme les restaurations de haies partiellement exploitées, permettront de recréer des corridors écologiques continus, alors qu’ils sont actuellement interrompus ou manquants.
Ces haies auront également une vocation d’abri à terme pour le cheptel bovin, les grandes parcelles constituées depuis les dernières décennies manquant désormais d’ombrage.
En complément de ces différentes actions, le Département s'engage aussi à mettre en oeuvre des mesures dites ERC "éviter, réduire, compenser" afin de réduire fortement le risque de destruction de la faune lors des travaux, notamment :
Un écologue assurera le suivi de l'ensemble de ces mesures en phase chantier. Le Conservatoire d’espaces naturels prendra le relai après les travaux.