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de recourir à un personnel qualifié. Il en découle un coût unitaire plus élevé de l’heure
d’intervention, et, par suite le recours à l’emploi direct. Les personnes âgées ou leur
famille ne sont pas toujours suffisamment informées des inconvénients liés à ce choix
(absence de remplacement pendant les congés, manque de régularité, indemnités de
licenciement à payer au décès de la personne âgée, contentieux prud’homaux liés à
l’exécution du contrat de travail), privilégiant parfois l’argument financier.
La prise en compte des différents aspects de la politique de maintien à domicile se fera
autour des points suivants :
- favoriser les services d’aides à domicile disposant d’un encadrement de terrain bien
structuré et de personnels qualifiés en nombre suffisant,
- organiser le fonctionnement interne des services de façon à apporter aux personnes
âgées une garantie de continuité, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, ainsi qu’une
garantie d’ajustement du rythme et de la durée des interventions conforme aux
prescriptions du plan d’aide.
- initier une action de communication pour permettre aux usagers et à leur entourage
d’opérer un choix en toute connaissance de cause entre les différents modes d’in-
tervention (prestataire, mandataire, gré à gré).
- renforcer les coordinations avec les CLIC, qui doivent être le point de passage
obligé des prises en charge inter-partenariales, tant pour garantir la continuité des
soins en sortie d’hospitalisation que pour mobiliser, de façon réactive, les différen-
tes compétences professionnelles requises pour assurer dans la durée une prise en
charge adaptée aux besoins évolutifs de la personne âgée.
- soutenir les actions innovantes favorisant le maintien à domicile : transports, acti-
vités intergénérationnelles, socialisation, aide aux aidants, actions de prévention
de la santé, etc…
Le renforcement des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD)
Bien que la Haute-Vienne dispose d’un taux d’équipement supérieur à la moyenne natio-
nale, un renforcement significatif de la capacité globale des SSIAD s’avère nécessaire.
Ces services sont d’autant plus à développer qu’en leur absence, et malgré le rôle majeur
joué par les familles, les soins de base ont tendance soit à être reportés sur les services
d’aide à domicile qui n’ont pas la compétence pour les délivrer, soit à entraîner des hos-
pitalisations inappropriées, voire à retarder des sorties d’hospitalisation.
En outre, la généralisation progressive de la tarification à l’activité comme modalité de
rémunération des hôpitaux conduit ces derniers à réduire en deçà des moyennes natio-
nales l’ensemble de leurs durées moyennes de séjour, y compris en soins gériatriques.
Par ailleurs, la démographie des professions de santé libérales dans des territoires en
voie de dépeuplement conduit à s’appuyer davantage sur des SSIAD que sur des IDE
libérales pour assurer aux personnes âgées les soins dont elles ont besoin.
P L A N G E R O N T O L O G I Q U E