Protection maternelle et infantile, protection de l’enfance, adoption, développement des modes de garde : le Département mène de nombreuses actions en faveur de l'enfance et de la famille.
La Cellule départementale des informations préoccupantes (CDIP) a pour mission d’organiser le recueil, le traitement et l’évaluation des informations reçues, de centraliser l’ensemble des informations en vue d’assurer une meilleure traçabilité des interventions, de clarifier les procédures départementales concernant les mineurs en danger ou en risque de l’être. Elle est l’interface entre le parquet et la collectivité.
Sur les 1 206 procédures qualifiées en information préoccupante, 519 (576 en 2019) ont fait l’objet d’une évaluation, 687 (556 en 2019) ont été transmises pour information aux Maisons du département.
La CDIP qui assure l’interface entre le parquet et la collectivité départementale a été amenée à transmettre au Procureur en 2020, 127 signalements, suite à une décision de la CCA (181 en 2019).
En application de l’article L.221-2-2 du CASF relatif à l’accueil et aux conditions d’évaluation des mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille, les mineurs non accompagnés font l’objet d’un accueil provisoire d’urgence pendant lequel une évaluation de la situation est réalisée (recherche de l’identité, de l’âge, de l’origine, des conditions d’isolement, etc…) au sein de la CDIP.
La baisse de plus de 50 % du nombre d’évaluations réalisées en 2020 est en lien direct avec la crise sanitaire, notamment lors des confinements du printemps et de l’automne 2020.
Elle étudie les demandes d’admission ou de réadmission à l’ASE, que ce soit pour les mesures administratives de prise en charge physique (Accueil provisoire) ou pour les mesures administratives de suivi à domicile (Aide éducative à domicile).
La CCA valide également :
En 2020, 728 situations individuelles ont été examinées dans le cadre de la CCA, dont 121 hors commission en raison de l’urgence notamment pour des accueils provisoires (hospitalisation du ou des parents) ou des saisines judicaires. Le nombre des situations examinées hors CCA a augmenté en 2020 en raison de la suspension de la commission en présentiel pendant le confinement.
L’activité de la commission a progressé (+ 61 situations en 2020).
Il existe deux types de mesures :
Le Département prend en charge les dépenses d’entretien, d’éducation et de conduite des mineurs confiés par l’autorité judiciaire à des tiers (principalement dans le cadre familial).
En 2020, 73 mineurs ont bénéficié d’une mesure de placement chez un TDC. Ils étaient 58 au 31/12/2020.
La commission d’admission « jeunes majeurs » (CJM) étudie les demandes d’admission ou de réadmission des jeunes devenus majeurs.
En 2020, 138 jeunes ont été suivis dans l’année. 116 jeunes ont présenté une première demande de contrat jeune majeur dont 102 ont reçu une réponse favorable.
Au 31/12/20, 44 contrats jeunes majeurs sont en cours.
La Commission d’examen du statut juridique de l’enfant confié est chargée d’examiner la situation des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance depuis plus d’un an lorsqu’il existe un risque de délaissement parental ou lorsque le statut juridique de l’enfant paraît inadapté à ses besoins. La durée est ramenée à six mois concernant les enfants de moins de deux ans.
La commission s’est réunie 8 fois en 2020 et a étudié 64 situations (42 situations d’enfants de moins de 2 ans et 22 demandes de changement de statut pour des enfants de plus de 2 ans).
La cellule adoption a pour mission d’informer les candidats, d’instruire les demandes d’agrément, de soutenir et d’accompagner les candidats dans leur demande et leur réflexion pendant et après la phase d’agrément.
En 2020 :
Le service a eu à sa charge 8 enfants pupilles en 2020. 2 pupilles de l’Etat du Département ont été confiés en vue d’adoption en 2020.
17 personnes ont sollicité la consultation de leur dossier d’adoption, dont 3 ont poursuivi par une demande de saisie du Conseil National pour l’Accès aux Origines Personnelles (CNAOP).
Au total sur l’année 2020, 22 dossiers relevant de la mission du CNAOP ont été traités.
La gestion des tutelles aux biens des mineurs, gérées par un assistant socio-éducatif, se trouve sous la responsabilité du cadre en charge de l’adoption et de l’accès aux origines.
Mise en place de quatre ateliers de préparation à l’autonomie pour les mineurs âgés de 17 ans pris en charge par les assistants familiaux.
L’objectif est de leur donner des repères pour gérer leur future vie d’adulte.
Quatre thématiques ont été développées de manière interactive et ludique : la santé, le logement, le budget ainsi que la vie quotidienne et la citoyenneté.
L’animation a été réalisée par la référente des jeunes majeurs et des MNA, le travailleur social chargé des tutelles et d’une animatrice, en lien avec des intervenants extérieurs (Finance et pédagogie, Mission locale, AEPAPE…).
5 séances ont été organisées. 16 jeunes y ont participé.
Cette instance créée en 2013 a pour vocation de trouver l’orientation la plus adaptée au projet de l’enfant en fonction des places d’accueil mobilisables. Elle s’est scindée en deux pour examiner, de manière spécifique, l’orientation des mineurs non accompagnés, à raison d’une commission par mois. L’activité s’est intensifiée en raison de l’augmentation significative du nombre de placements.
En 2020, 472 orientations concernant 278 enfants (hors MNA) ont été réalisées lors des commissions hebdomadaires : 45 % des enfants ont été orientés vers des assistants familiaux, 30 % vers des structures collectives (MECS, lieux de vie), 20 % à l’accueil d’urgence et 5 % vers d’autres types d’hébergement.
C’est le principal mode d’accueil dans le Département.
Le Conseil départemental gérait 178 assistants familiaux au 31 décembre 2020 pour une capacité d’accueil de 385 places agréées.
La Haute-Vienne dispose de différentes structures collectives sur l’ensemble de son territoire et a développé la capacité d’accueil pour répondre aux besoins identifiés :
Deux intervenantes encadrent ces visites accompagnées soutenues par une psychologue. Elles participent aux bilans annuels et au travail d’évaluation afin de proposer l’orientation de travail la mieux adaptée. Le travail effectué au DVA représente une réelle plus-value dans l’accompagnement des familles, en lien avec les MDD.
32 familles ont bénéficié en 2020 du dispositif de visites accompagnées. 50 enfants ont ainsi pu rencontrer leur(s) parent(s) en présence d’une professionnelle de la protection de l’enfance.
Le service a réalisé des contrôles et évaluations auprès de 24 assistants familiaux en 2020 :
La chargée de mission a également procédé, en direction des établissements à :
Création, à compter du 4 novembre 2019, d’un service d’Action éducative en milieu ouvert avec hébergement (AEMO H), géré par l’ALSEA. Il est habilité à recevoir, en simultané, 16 jeunes (garçons et filles) âgés entre 10 et 18 ans. Ce service a pour objectif de soutenir la fonction parentale et éviter le placement grâce à un hébergement temporaire et un accompagnement éducatif au sein de la MECS Céline Lebret.
Malgré une année 2020 contrainte par la crise sanitaire, plusieurs groupes de travail ont pu se réunir pour proposer des actions opérationnelles en lien avec leur fiche action au COPIL du 22 septembre 2020 qui les a validées.
Le Conseil départemental s’est engagé dans la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté visant à renforcer la préparation des jeunes à l’autonomie et à leur permettre de construire un parcours sécurisé dès l’âge de 16 ans à travers des dispositifs d’accompagnement vers le droit commun.
La sécurisation des parcours constitue un axe fondateur du schéma départemental de l’enfance et de la famille 2019-2023, notamment à travers la sortie du dispositif de l’ASE avec un projet ou une insertion réalisable. Les actions en ce sens ont été intensifiées en 2020 :
Conseil départemental de la Haute-Vienne
Pôle solidarité enfance