58
familiaux en parallèle de l’intervention des aidants professionnels. Les projections démo-
graphiques prévoient une augmentation des aidants potentiels (personnes de 50 à 79
ans) jusqu’en 2011, puis une stabilisation, alors que le nombre de personnes âgées
dépendantes progressera de façon constante et importante. Celui des aidants effectifs
peut être sensiblement différent de celui des aidants potentiels pour diverses raisons
difficiles à anticiper : plus grande implication des fils dans l’aide aux parents (rôle tra-
ditionnellement dévolu aux filles), séparations plus fréquentes des couples et recompo-
sitions familiales dont le retentissement sur la prise en charge des parents est difficile à
anticiper, plus grande implication des femmes dans la vie professionnelle, aménagement
du temps de travail…
On peut aussi citer l’amplification des politiques d’aide au maintien à domicile, qui sont
en particulier corrélées aux évolutions sociologiques évoquées précédemment, du renfor-
cement des financements publics, de la meilleure solvabilisation des personnes âgées,
ainsi que de la disponibilité, la diversification ou le coût des services.
Parallèlement, l’évolution de la durée moyenne de séjour dans l’ensemble des structures
d’accueil devra être suivie attentivement, la poursuite de sa réduction due à une entrée
plus tardive en institution augmentant de fait la capacité d’accueil globale.
Le développement de modes de prises en charge moins institutionnalisés (accueil de
jour, accueil familial) est de nature à jouer à la baisse sur la capacité départementale
nécessaire.
Le raisonnement relatif à l’évaluation des besoins d’hébergement est construit sur un
taux d’équipement qui intègre toutes les formes d’établissement soumis à autorisation
préalable. Il convient toutefois de prendre en compte également les résidences services,
qui ne relèvent pas de la procédure d’autorisation, et dont le développement ne peut pas
être maîtrisé.
2 Les projections quantitatives
Une première approche conduit à un besoin de création de 1 767 places nouvelles d’ici
2015. Elle découle de la comparaison entre la capacité installée au 1er janvier 2007 (4
449 places) et le nombre de places nécessaires en 2015 (6 216), calculé en appliquant
à la population de 75 ans et plus projetée à cette date (42 500) le taux d’équipement
national 2004 (146.26 ‰). Ce nombre correspond pour 1 285 à une remise à niveau
du taux d’équipement départemental actuel par rapport à la moyenne nationale, et pour
482 à l’augmentation du nombre de personnes âgées de 75 ans et plus d’ici 2015.
Les anticipations démographiques, par bassin de vie, permettent de répartir cette aug-
mentation entre le Pays de Limoges (1 138 places) et les Pays ruraux (629 places).
Une autre approche concordante peut être faite, qui repose sur le nombre de personnes
âgées de 85 ans et plus (âge moyen d’entrée en institution) estimé par l’INSEE pour
2003 à 9 700, et la capacité totale autorisée pour cette même année (4 260 places).
Il en résulte un taux de 43.92 %, qui permet simplement d’établir un rapport entre ces
P L A N G E R O N T O L O G I Q U E