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Synthèse des entretiens
G
roupe
1 : Deux points ont été principalement retenus.
Il faut mettre le caractère limité du développement des SSIAD en relation avec l’insuffi-
sante capacité d’accueil en établissement. La prise en charge traditionnelle des person-
nes âgées obéit à un modèle « d’hospitalocentrisme ». Confrontées à une détérioration
grave de leur état de santé ou de dépendance, les personnes âgées sont admises aux
urgences à l’hôpital. D’où une capacité d’accueil très importante en long séjour (533
lits) et en moyen séjour (120 lits). D’où également les difficultés rencontrées pour faire
sortir les personnes âgées du moyen séjour vers des places libres en EHPAD.
L’articulation EHPAD/services médico-sociaux à domicile ne s’inscrit pas encore dans
une logique de complémentarité, malgré la couverture du territoire par des CLIC.
Les HAD existants, qui sont des HAD polyvalents : 1 PSPH (Santé Service Limousin),
1 hospitalier rattaché au CHU (20 lits), qui sera complété prochainement par un SSIAD,
faciliteront les sorties du moyen séjour. Leur intervention n’est pas cumulable avec celle
d’un SSIAD, mais elle l’est avec l’intervention d’un service de soins palliatifs.
Le manque global de capacités d’accueil pour les personnes âgées atteintes de la mala-
die d’Alzheimer ne peut être traité que dans le cadre d’une généralisation des CANTOU,
y compris au CHU, où une augmentation de capacité de 40 lits est prévue.
Groupe 2 : Le positionnement des foyers-logements dans l’offre d’accueil appelle les
remarques suivantes.
L’accueil en foyers-logements de personnes âgées autonomes représente une option qui
restera valable à l’avenir sous certaines conditions, notamment :
-
si les règles de sécurité aboutissent à rattacher les foyers-logements ou les Rési-
dence pour personnes âgées à la réglementation ERP, des coûts de mise aux normes très
élevés sont à prévoir, coûts qui détermineront des montants de loyers dissuasifs.
-
l’attractivité des foyers-logements restera forte si les bâtiments sont en bon état
notamment auprès des personnes âgées de la périphérie des zones urbaines, qui recher-
chent un hébergement de centralité, disposant d’une bonne intégration urbaine et leur
apportant une réponse adaptée à leur besoin de sécurité, en particulier au regard des
risques liés à l’isolement et à une dépendance légère ou moyenne.
La limite du maintien à domicile, en termes de niveau de dépendance, se déplace vers le
haut, grâce à la diffusion des services d’aide à domicile. Par suite, le niveau de dépen-
dance à l’entrée en foyers-logements passe sur des GIR 4, 3, voire 2.
Les foyers-logements sont contraints de réorienter vers l’hôpital ou vers les EHPAD les
personnes âgées dont le niveau de dépendance s’aggrave, même si des cas particuliers
relèvent de GIR de dépendance élevée, dans la mesure où leur niveau global est censé
se maintenir en deçà de 300 points de GMP.
Les foyers-logements sont accessibles à de l’accueil temporaire pour des personnes âgées
peu dépendantes, pour les repas par exemple ou pour des animations. Cette possibilité
devrait être encouragée par les CLIC et par les équipes d’évaluation APA.
P L A N G E R O N T O L O G I Q U E