GROUPE UNION DE LA DROITE, DU CENTRE ET INDÉPENDANTS SARAH GENTIL Présidente du groupe, Conseillère départementale du canton de Limoges 6 GROUPE ADS-PCF ET APPARENTÉS PIERRE ALLARD Président du groupe, Conseiller départemental du canton de Saint-Junien GROUPE PS, APPARENTÉS ET CITOYENS STÉPHANE DESTRUHAUT Président du groupe, Conseiller départemental du canton de Limoges 3 HAUTE-VIENNE, LE MAG #190 I TRIBUNES LIBRES 23 Censure : quelle ineptie ! En votant la motion de censure le 4 décembre dernier, la gauche et l’extrême droite ont fait le choix de fragiliser notre pays en le plongeant dans de réelles incertitudes. En effet, l’absence de budget entraîne inéluctablement la stagnation de nos politiques économiques et nous fait perdre du crédit sur notre dette. Nous pensons à ces pans entiers de l’économie déjà affaiblis comme celui du bâtiment où les plans sociaux se multiplient et à l’agriculture plongée depuis de nombreux mois dans des difficultés économiques, sanitaires et climatiques, auxquels des réponses indispensables étaient apportées par le Gouvernenent BARNIER. De surcroît, n’oublions pas nos collectivités locales qui se demandent si elles pourront continuer d’agir dans de bonnes conditions en 2025. On ne joue pas avec le suffrage universel C’est la leçon que devrait avoir tiré le Président de la République. À avoir cru au soutien sans participation du Rassemblement National, c’était se mettre en situation de faiblesse. Ce soutien retiré, le gouvernement est tombé. Monsieur Barnier n’était donc pas légitime ni par le scrutin ni pour choisir la continuation de la politique libérale portée depuis 2017 par E. Macron. Le Président de la république a semé le chaos dans la vie de millions de personnes souffrant de la précarité, du mal logement, du manque d’accès aux soins. Il doit donc nommer une ou un Premier ministre issu de la gauche pour respecter la démocratie et les institutions dont il est le garant. 2024, une année blanche pour la crise. Et 2025 ?... Ce ne sont pas les premiers grands froids qui m’inspirent ce titre mais la situation de notre pays. Désormais, nous savons où nous entraîne le Président de la République : vers la crise. Une crise sociale, agricole, économique, institutionnelle, bref une crise de confiance. Oui, nous vivons une période d’instabilité inédite avec 4 changements de 1er ministre en 12 mois. À peine le temps de connaître le nom des ministres qu’ils sont déjà remplacés. La décision irresponsable du Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale en est la cause. Ou plutôt, c’est parce qu’il connaissait parfaitement, lui, la situation de notre pays qu’il a décidé de ne pas la faire assumer par sa majorité. Nous finissons 2024 sans loi de finances pour 2025 mais avec une loi spéciale afin de soi-disant, « garantir la continuité de la vie nationale et des services publics ». Nous débutons cette année avec le gouvernement Bayrou. Pour combien de temps ? Pour l’instant rien pour résoudre les problèmes des retraites, des EHPAD, des hôpitaux, de la situation des agriculteurs, de l’industrie (Legrand, Valéo, Deguillaume chez nous) et même du champ médico-social avec les licenciements à l’APF France handicap. Pire, on demande toujours plus d’efforts financiers aux collectivités territoriales alors qu’elles ne sont strictement pour rien dans le déficit des budgets nationaux ! C’est pourquoi nous avons été obligés de reporter en mars-avril prochain l’adoption du budget 2025. Impossible d’ébaucher un budget sincère sans connaître les grands axes du budget de l’État. Nous ne prendrons pas le risque d’hypothéquer l’avenir des Haut-Viennoises et des Haut-Viennois ! C’est notre premier engagement pour cette nouvelle année. Nous aurons des choix difficiles à arrêter. Mais contrairement à certaines collectivités qui ont déjà décidé d’augmenter les impôts locaux - donc de faire payer leurs habitants - nous devrons trouver les millions d’euros nécessaires pour boucler notre budget. C’est au sujet des associations ou encore des communes et de l’ouverture des services au public que nous devrons nous positionner. Mais ce que ne nous voulons pas, c’est que les agents du Conseil départemental fassent les frais des décisions gouvernementales. Car ce sont eux qui tous les jours, développent nos politiques locales sur le terrain. Ah oui, j’allais l’oublier tellement notre esprit est préoccupé par les difficultés actuelles, c’est le moment de vous souhaiter, à toutes et à tous, le meilleur pour 2025 ! et les élus du groupe PS, APPARENTÉS et CITOYENS.
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