GROUPE UNION DE LA DROITE, DU CENTRE ET INDÉPENDANTS SARAH GENTIL Présidente du groupe, Conseillère départementale du canton de Limoges 6 GROUPE ADS-PCF ET APPARENTÉS PIERRE ALLARD Président du groupe, Conseiller départemental du canton de Saint-Junien GROUPE PS, APPARENTÉS ET CITOYENS STÉPHANE DESTRUHAUT Président du groupe, Conseiller départemental du canton de Limoges 3 HAUTE-VIENNE, LE MAG #189 I TRIBUNES LIBRES 23 État / Collectivités : un changement de méthode s’impose Depuis le quinquennat de François Hollande, les collectivités territoriales ont fortement souffert des déclarations successives concourant à une forme permanente de suspicion. Non, celles-ci ne sont pas responsables du déficit abyssal de l’État. Véritable amortisseur social, elles participent pleinement à la création de richesses par l’investissement local et l’innovation. Ces quarante dernières années, les collectivités ont démontré, qu’en proximité, les élus savent construire des politiques publiques tout en votant, pour leur part, des budgets toujours à l’équilibre. Seul un partenariat basé sur le respect et le dialogue permettra de restaurer cette relation de confiance indispensable pour faire face aux nombreux défis qui nous attendent. 85% des Départements bientôt dans le rouge Les Départements, éléments facilitateurs pour la population et pour les Communes, risquent de ne plus l’être. Le gouvernement Barnier va économiser 5 milliards d’euros sur le dos des collectivités, soit pour notre Département 12 millions en 2025. Cela alors qu’il fallait déjà économiser 32 millions d’euros pour faire face à l’explosion des dépenses sociales, ces dernières décidées nationalement n’étant déjà pas intégralement compensées par l’État. Notre Département, peu endetté, va se retrouver dans le rouge comme 85% des Départements de France puisque nous n’avons plus la possibilité de lever l’impôt, que les droits de mutation s’effondrent et que l’État va geler la part de TVA qui leur est destinée. En résumé un Département, aussi bien géré soit-il, peut se retrouver en faillite selon la volonté de l’État. Aaaaaarrrrrgggghhhh, ce gouvernement veut nous assassiner. Luttons !!! Face à l’incurie de la politique de B. Lemaire - ministre des Finances pendant les 7 dernières années - qui a laissé filer les déficits, M. Barnier veut maintenant punir les collectivités locales qui pourtant n’y sont pour rien ! Oui, il veut les amputer d’au moins 5 milliards d’euros. Comme nous l’a expliqué André Laignel, président du Comité des finances locales, lors de la séance exceptionnelle de notre Conseil départemental du 17 octobre dernier, c’est un mensonge d’État ! Car c’est en fait un coup de hache de 10 milliards qui va s’abattre sur nous. Une injustice intolérable puisque les collectivités n’ont pas le droit, elles, d’être en déficit. Pire, les Départements, donc la Haute-Vienne, ont été obligés d’appliquer et de financer la plupart du temps sans compensation de l’État, les décisions gouvernementales. Aujourd’hui, à force d’économies sur leur fonctionnement, les Départements sont à l’os. On nous dit qu’il manque 60 milliards d’euros pour boucler le budget 2025. Or, même la Cour des comptes, relève que plus de 62 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches et aux grandes entreprises ont été accordés sous l’ère Macron. De qui se moque-t-on ?! En Haute-Vienne, il nous faut trouver 44 millions d’euros pour équilibrer le budget. Comment allons-nous résoudre ce problème impossible ? Devrons-nous supprimer toute subvention aux associations et aux communes pendant deux ans ? Lors de la même séance, Philippe Mounier, président de l’AS Panazol, expliquait qu’aujourd’hui : une licence de foot coûte 150 €, demain, sans l’aide du Département, on passerait à 320 € ; plus personne ne pourrait payer et les associations disparaîtraient. Julien Delaye, président de la Fédération régionale des travaux publics rappelait que supprimer les subventions aux Communes assécherait les carnets de commande et provoquerait du chômage dans nos familles en Haute-Vienne. Est-ce cela que nous voulons ?! 44 millions correspondent aussi à un an d’APA, à la suppression de plus de 500 emplois au sein du Conseil départemental, à un an d’aide aux collèges, à quatre ans d’aide aux pompiers ou encore à deux ans de dépenses pour l’entretien des routes… Il faut en avoir bien conscience, si le projet de loi de finances 2025 passait tel quel, ce serait une véritable casse sociale et des services publics dont personne ne sortirait indemne. Mais il n’est peut-être pas trop tard si nous nous mobilisons. Alors luttons tous ensemble pour que ce projet d’asphyxie des collectivités territoriales n’aboutisse pas, il en va de la survie de notre territoire ! et les élus du groupe PS, APPARENTÉS et CITOYENS.
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