GROUPE UNION DE LA DROITE, DU CENTRE ET INDÉPENDANTS SARAH GENTIL Présidente du groupe, Conseillère départementale du canton de Limoges 6 GROUPE ADS-PCF ET APPARENTÉS PIERRE ALLARD Président du groupe, Conseiller départemental du canton de Saint-Junien GROUPE PS, APPARENTÉS ET CITOYENS STÉPHANE DESTRUHAUT Président du groupe, Conseiller départemental du canton de Limoges 3 HAUTE-VIENNE, LE MAG #181 I TRIBUNES LIBRES 23 La protection de l’enfance, une préoccupation affichée, une priorité pour nous Un an après son adoption, la loi dite Taquet relative à la protection des enfants annoncée avec tambours et trompettes, on allait voir ce qu’on allait voir, peine gravement à s’appliquer, faute -comme d’habitude- d’attribution des moyens nécessaires par le gouvernement actuel mais aussi d’un alourdissement de charges pour les départements ! Pourtant, une fois de plus, notre Département s’adapte en permanence pour répondre aux évolutions de la loi et surtout aux attentes des familles haut-viennoises. D’ailleurs, nous avons mis en place de nombreux dispositifs relatifs à la protection de l’enfance pour renforcer la prévention globale à travers notamment le placement familial : une cellule départementale d’informations préoccupantes, un observatoire départemental et une étude sur les profils des enfants et adolescents placés a été menée en vue de dégager d’autres pistes de réflexions et des points de vigilance. D’ores-et-déjà, face à la forte augmentation du nombre d’enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance, + 42% entre décembre 2016 et février 2023, le Département s’est engagé à ouvrir sur 3 ans 50 nouvelles places d’accueil en Maisons d’enfants à caractère social, une structure de répit pour les jeunes qui présentent de nombreuses problématiques. De plus, un appel à projets pour l’ouverture de 60 places en placement éducatif à domicile a été publié. Aujourd’hui, le Département souhaite amplifier cette action. Aussi, lors de la séance de février dernier, il a été acté que la mission de prévention spécialisée dans les quartiers prioritaires de Limoges serait prise directement en charge par le Conseil départemental avec un nombre de postes dédiés augmentés. La réorganisation de nos services induite par cette évolution va contribuer non seulement à recentrer nos actions sur le placement et la prévention mais aussi à couvrir l’ensemble du territoire dans un souci d’équité. À l’heure où d’autres collectivités ne font que se désengager, le Département de la Haute-Vienne agit et réalise un effort historique en faveur de l’enfance ! Après 6,3 millions € de crédits supplémentaires votés en février dernier, un ajout de 2,4 millions € doit être voté lors de notre séance de juin et plus de 40 postes d’éducateurs seront créés pour les structures qui accueillent les enfants en danger dans notre département. Cependant, notre projet ambitieux ne pourra se réaliser que si les autres acteurs et en premier l’Etat soutiennent nos efforts… Sylvie ACHARD, Philippe BARRY (Aixe) ; Brigitte LARDY, Alain AUZEMÉRY (Ambazac) ; Stéphane VEYRIRAS (Bellac) ; Amandine SELLÈS, Alain JOUANNY (Châteauponsac) ; Annick MORIZIO, Jean-Louis NOUHAUD (Condat) ; Véronique GUILHAT-BARRET, Stéphane OSTROWSKI (Limoges 1) ; Chérifa TLEMSANI, Fabrice ESCURE (Limoges 2) ; Sandrine ROTZLER, (Limoges 3) ; Marlène LALOGE (Limoges 4) ; Ludovic GERAUDIE (Limoges 5) ; Cécile BOURDEAU, Thierry MIGUEL (Limoges 7) ; Gulsen YILDIRIM, Gilles BÉGOUT (Limoges 9) ; Anne-Marie ALMOSTER RODRIGUES, Yves RAYMONDAUD (Rochechouart) ; Christelle AUPETIT-BERTHELEMOT, Jean-Claude LEBLOIS (Saint-Léonard) ; Monique PLAZZI, François BOISSERIE (Saint-Yrieix). Élevage bovin : un acharnement dénué de bon sens Dans un rapport publié le 22 mai dernier, la Cour des Comptes recommande au Gouvernement la mise en œuvre d’une stratégie de réduction de la production bovine française pour remplir ses engagements en matière de transition écologique. Alors que le cheptel bovin diminue, année après année, et que de plus en plus d’éleveurs baissent les bras, une telle préconisation ne peut susciter que colère et incompréhension d’autant que l’élevage occupe majoritairement des terres non cultivables dont les bénéfices environnementaux ne sont plus à démontrer. Aussi, dans cette perspective de décroissance du nombre de bovins, la Cour des Comptes a-t-elle mesuré l’impact socioéconomique et environnemental sur des territoires d’élevage tel que le nôtre ? De nouvelles restrictions pour les allocataires du RSA Le président Macron a dessiné de nouvelles restrictions des droits pour les allocataires du RSA, en déclarant “ on va accompagner pour que jamais une heure de travail ne puisse être moins intéressante que le RSA ” Le nouveau dispositif va contraindre les allocataires à réaliser 15 à 20 heures d’“insertion” par semaine, des heures d’activité obligatoires d’insertion qui ne seront pas inscrites dans le projet de loi, mais seront plutôt un objectif “adapté” à chaque personne, selon le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Des restrictions qui, en ouvrant la voie à une conditionnalité des pourtant très faibles “minimas sociaux”, stigmatisent les plus précaires. Ces annonces sur le RSA font écho aux déclarations de Gerald Darmanin sur la “fraude sociale” qui serait en partie “le fait d’étrangers”, et répondent à la même volonté de cibler des secteurs précaires, pointés du doigt par des années de discours contre “l’assistanat”.
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