Schéma départemental de l'enfance et de la famille 2025-2029

48 DEPARTEMENT DE LA HAUTE-VIENNE - SCHEMA DEPARTEMENTAL DE L’ENFANCE ET DE LA FAMILLE 2025-2029 AXE 2 « POUR MOI, ENFANT, LA DECOUVERTE ET L’EXPLORATION DU MONDE DANS UN CADRE DONNE ET AVEC DES REPERES VA ME PERMETTRE DE ME CONSTRUIRE » Le rapport issu de la démarche de consensus sur les besoins fondamentaux de l’enfant souligne que l’enjeu du besoin d’expériences et d’exploration du monde « est le développement des compétences motrices, réflexives, expressives et ludiques de l’enfant ». « Il en va ainsi des expériences corporelles et physiques : besoin de bouger et d’agir pour développer sa musculature, son endurance, sa coordination, son adresse, acquérir le sens de l’engagement, des règles et du jeu en équipe dans le cadre d’une activité sportive ou théâtrale, etc. » Si elles sont généralement introduites, en premier lieu, par ses parents, les expériences nouvelles de l’enfant peuvent également être déployées par de nombreux acteurs. Dès le plus jeune âge, les espaces d’accueil de la PMI, les Lieux d’accueil enfants/parents (LAEP), les crèches… ont un rôle essentiel à jouer pour soutenir les expériences nouvelles du tout-petit. À mesure qu’il grandit, nombre d’acteurs peuvent y participer tels que l’école, les lieux de loisirs et de culture, les clubs de sport, les parrains de proximité, les mentors, etc. Quel que soit le milieu dans lequel évolue l’enfant, il est essentiel de travailler son ouverture au monde et de lui proposer, ainsi qu’à ses parents, des activités à l’extérieur du domicile familial. Si certains aspects du besoin d’expériences et d’exploration du monde sont communs à tous les enfants, il est étroitement lié au développement de l’enfant et donc à son âge. Les notions de cadre et de limites renvoient à la question des lois et des règles, ainsi qu’à celle de l’éducation, de la contrainte, de la transgression et de la sanction. En effet, nul ne peut vivre en société sans respecter ces normes, qu’elles soient légales ou sociales. Elles fondent la société et permettent de vivre en harmonie les uns avec les autres : les normes sociales définissent ce qu’il est acceptable de faire ou de ne pas faire (manière d’agir, de parler) en distinguant les comportements conformes aux attentes de ceux jugés « déviants ». L’acquisition des codes sociétaux, des lois et des règlements s’ajoute à des principes de précaution face à un danger potentiel et des savoirs-être, qui s’apprennent en grandissant. L’enfant a donc, dès sa naissance, besoin qu’un cadre éducatif structurant soit posé. Le cadre va permettre à l’enfant de mieux appréhender ce qui l’entoure, d’intégrer les règles sociales, la propreté, le bien, le mal, etc. Ainsi, la question du cadre, des règles et des limites n’est pas une question de discipline mais renvoie à un processus plus complexe, celui de la socialisation. Les limites sont nécessaires à la construction psychique de l’enfant. Elles doivent lui permettre de passer du plaisir au principe de réalité, de considérer l’autre en tant que personne distincte de lui et d’intégrer que, si nous pouvons faire beaucoup de choses, nous ne pouvons pas réaliser tous nos désirs pour autant. Les règles et les limites doivent permettre d’assurer la sécurité de l’enfant tout en lui laissant la possibilité d’expérimenter, de développer sa capacité à savoir s’orienter et user de sa liberté. Le besoin de cadre et de limites ne doit pas s’opposer mais au contraire s’articuler avec le besoin d’expériences et d’exploration du monde. Ces besoins sont complémentaires. Dès lors, le cadre éducatif posé doit être structurant, clairement défini, mais souple. Ainsi, le cadre, les règles et les limites doivent être posés de manière claire et ne

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